2 octobre 2017 à 07:42
RESULTATS ET C.R VETERANS DE LA SEMAINE 38
RESULTATS ET C.R VETERANS DE LA SEMAINE 38
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Certains matchs nuls rendent plus euphoriques que certaines victoires.
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> D’une manière plus générale, certains joueurs peuvent être satisfaits de leur prestation, même après une sévère défaite.
> Ce sont souvent des attaquants.
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> Rappelons nous, même ceux d’entre nous qui sont trop jeunes pour l’avoir vécu mais qui l’ont si souvent entendu, le dénommé F. , attaquant racé, avec un faux air de Kranckl, qui après une bonne rouste encaissée du type 6 ou 8 à 1, rentre dans le vestiaire et lâche un retentissant : « moi je suis content j’ai mis mon but. ». La citation est approximative mais elle est fidèle en substance.
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> La psychologie de l’attaquant est, il est vrai, spécifique. Le sentiment d’être à part, unique, spécial. C’est pourquoi il partage un quelque chose de contradictoire mais d’essentiel avec le gardien de but qu’il reconnait comme à part lui aussi.
> Ces deux là s’attirent comme ils se repoussent. Ils aiment souvent se cotoyer, se renifler, se jauger. Au final l’un n’est rien sans l’autre.
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> Aussi rien d’étonnant si notre histoire ce soir là commence par un co-voiturage entre Fred, notre gardien titulaire et Olivier, notre buteur assermenté, et votre serviteur comme témoin.
> Fred conduisant Olivier à l’autel. Un beau symbole.
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> Comment en sommes-nous arrivés à évoquer les addictions, je ferai mine de ne pas m’en souvenir. Nous avons juste souligné que certains de nos coéquipiers pouvaient apparaître comme des représentants de différentes addictions, dont la liste serait ici fastidieuse. Les addictions les plus connues étant assez bien représentées au sein de notre groupe.
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> Nous nous sommes rapidement attardés, comme par divination, sur l’addiction au but de notre ami, en lui rappelant notamment ses manifestations orgasmique après quasiment toutes ses réalisations, dont certaines sont restées célèbres (l’orgasme de la souris).
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> Le match nous donna en tout point raison.
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> Passons rapidement sur les 4 premiers buts. Notamment parce qu’ils furent tous marqués par nos adversaires. 3-0 à la mi-temps puis 4-0 au bout du 1er quart d’heure de la seconde mi-temps. Sans Olivier le jeune, Vincent ni Christophe, derrière, sans aucun Daniel, sans Fred ni John, il est vrai que nous n’étions que 10.
> Magnanimes, nos adversaires nous ont délégué 1 joueur en 1ère mi-temps et surtout deux « jeunes » en seconde, l’un stabilisant sacrément nos arrières, l’autre stimulant notre attaque.
> Et les mouches ont changé d’âne.
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> Une grosse mouche que celle-là : Olivier soudain déchaîné après sa sieste en 1ère mi-temps a enfilé 4 buts, deux de la tête sur 2 coups francs, un troisième tout en culot (d’autres diront inconscience) et abnégation, le 4ème après une touche-passe décisive délivrée par Patrick Roques (1ère passe décisive depuis des lustres…).
> Sur le 1er coup franc tiré de trente cinq mètres légèrement sur la droite et atterrissant entre les 6 mètres et le point de penalty, il saute très haut pour devancer le gardien en retard sur sa sortie.
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> Sur le second, tiré de 25 mètres sur la gauche et initialement destiné à Cyril, qu’il pousse d’ailleurs peut-être au passage, il fouette le ballon dans le but au milieu d’une forêt de joueurs.
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> Le 3ème apparaît perdu d’avance, notre junkie du but oublie de faire une passe évidente et préfère tenter une aventure improbable tout seul, à la grande fureur de certains d’entre nous. Il pousse bien entendu trop loin son ballon, perd la balle. L’arrière est-il surpris ? Au final, son gardien et lui se gènent mutuellement et Olivier qui a cru jusqu’au bout en son étoile (addiction ou folie ?) et suivi l’action, comme un rail de coke, récupère au bout du bout son jouet et l’expédie au fond !
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> Sur le 4ème, sur la divine touche adressée par Patrick l’ancien, il enchaine un sombrero, une course fiévreuse et expédie un missile sous la barre. Le bruit du cuir dans les filets lui fait produire un cri qui restera dans les annales.
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> Vas-y Olivier c’est bon !
> Vive les addictions, même si, j’avoue, c’est un petit peu agaçant par moment.
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> Nous avons, Fred et moi, redouté le retour avec notre junkie surexcité, mais il s’est bien tenu. Jusqu’à quand ?Cote' (
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