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10 décembre 2018 à 07:59

LANTA 4 – 1 ASPTT Vétérans (1-0)

7 décembre 2018
LANTA 4 – 1 ASPTT Vétérans (1-0)
Temps : légèrement venté et pluvieux
Terrain : souple, très souple
Buteur : Christophe 1er (Chris May)

 

BOULET ROUGE versus GILET JAUNE

 

Qui reconnaissez vous sur la photo ? Ultra gauche,
ultra droite ? Black block ou gilet jaune, à moins
que ce soit un membre des R.G ayant infiltré le
mouvement ?
En tout cas, ceux qui ont participé à ce Lanta-Asptt
souriront certes de ce clin de palme mais
objecteront rapidement que les conditions de jeu
sur l’image ne correspondent absolument pas à ce
qu’ils ont réellement vécu sur le terrain.

En comparaison, sur la photo ça ressemble à des vacances même si on y aperçoit ce qui ressemble à un
parapluie, à moins que ce soit une ombrelle. Nous y reviendrons.
En plus, aucun supporter ni curieux sur le bord de touche ce soir là. Aurait fallu vraiment être con.
D’autre part certains malfaisants y reconnaitront aussi rapidement celui qui a vendangé deux occasions
et qui aurait préféré être chaussé de palmes pour expliquer son manque de précision.
Exposons les faits sans nous disperser. Pas de lacrimos à l’horizon.
Ce vendredi 7 décembre 2018, le temps était instable, comme le climat social, et le déplacement vers
Lanta complètement inconnu, donc dans le contexte actuel apparaissant à la plupart d’entre nous très
incertain, voire quasi initiatique, et factuellement parmi les plus longs qui nous aient été proposés. D’où
le manque de volontaires ? En tout cas, seuls 13 joueurs étaient péniblement annoncés avec le retour
inespéré d’une de nos anciennes gloires retraitées, Francis Suet alias « die Bomber » en référence à un
célèbre buteur allemand, Gerd MULLER, et notre Christophe international qui cette fois ci n’était pas à
l’autre bout du monde et aurait pu au moins nous amener là bas dans son bus.
Parce que le bla bla car ayant peu fonctionné nous nous y sommes rendus en désordre, prémonitoire a
posteriori (la vie est faite de contradictions) de la déroute désormais habituelle de nos couleurs.
A noter que lors d’un échange téléphonique avec Eric le Grec (et pas Eric le Rouge), lequel m’annonçait
que la soirée serait particulièrement ventée, j’ai eu une autre prémonition en répliquant : « l’essentiel
c’est qu’il ne pleuve pas ». Ceux qui ont lu comme moi dans leur jeunesse le livre « le 3ème œil » savent
que j’ai été élevé et initié au Tibet. Ils doivent aussi penser qu’ils n’ont pas de chance avec un tel
coéquipier qui aurait mieux fait d’avoir un 3ème pied plutôt qu’un 3ème oeil.
Rendez-vous donc au Boulet (SIC) à Lanta, lieu dit où se trouve le beau stade champêtre local, de
nouveau prémonitoire. Pour enfoncer le clou, Wikipedia confirme que la commune est arrosée par
la Sausse , affluent de l'Hers-Mort!
Décidément une belle soirée s’annonce.

Sur Wikipedia, en écho à nos préoccupations sociales du moment, j’apprends que la région de Lanta est
un haut lieu du catharisme (11ème-12ème siècles) avec une famille célèbre dans l’histoire médiévale du
Lauragais, les Hunaud, pour avoir notamment participé à la victoire des Occitans à Baziège (1219) et être
inventeurs du jeu de société désormais bien connu de tous.
A l’arrivée, après avoir disserté sur nos différents itinéraires pour rejoindre le Boulet, nous constatons
rapidement un terrain et un vestiaire plus que boueux. Je regrette tout de suite d’être monté moulé.
A la sortie des vestiaires, nous sommes sidérés de l’état du terrain, qui semble avoir été dressé pour
célébrer comme il se doit cette année le centenaire de la grande guerre. Notre grand gardien lance
même à nos hôtes : « on va planter quoi là ? ».
En même temps Zeus et Eole se déchainent (chacun sait qu’Eole est le dieu des vents et que Zeus
commande aux éléments). En clair, ils tempêtent si fort que nos adversaires nous rassemblent dans le
rond central, s’excusent à la fois de l’état du terrain et de la météo et nous proposent de ne jouer que
deux mi-temps de 30 minutes chacune. Les félons !
Nous y reviendrons.
La 1ère mi temps est relativement équilibrée. Nous nous procurons même la 1ère occasion franche.
Centre de la gauche, remise tout en subtilité de notre attaquant moustachu retraité, et votre serviteur
se retrouve démarqué au point de penalty pour réaliser une demi-volée assez simple. Extérieur du pied.
A droite du poteau. Plus tard, coup franc face au but à 20 mètres. Boulet rouge envoyé largement à
côté, l’effet magnus ayant été au final a minima, les spécialistes nous ayant éclairé ce point au
débriefing d’après match.
Au final nous encaissons un but avec une belle frappe au ras du poteau gauche et malgré une belle
détente dans la boue de notre gardien. Nous perdons de plus Frédéric Ier ayant ressenti une pointe
derrière la cuisse.
La seconde mi-temps démarre en fanfare... Pour eux. Sur le coup d’envoi, statiques comme des gilets
jaunes à un rond point, ou comme des CRS sur la place de l’Etoile, nous ne parvenons pas à les bloquer,
notre surface de réparation ressemble rapidement à s’y méprendre aux Champs-Elysées, et nous
encaissons un des buts les plus rapides de l’histoire, en deux passes...Très rapidement suivi du troisième.
Après quelques minutes d’abattement et une réorganisation amenant Eric d’arrière en avant, la révolte
des boulets rouges est sonnée et nous parvenons à inscrire un but rageur par Chris, qui cette fois ci est
descendu du bus. Nous poussons et aurions pu revenir au score si nous avions refusé leur proposition
initiale et perfide d’écourter le match ! Au lieu de cela, nous encaissons le 4ème sur la dernière action,
notre gardien ayant déserté nos buts sur le dernier corner en notre faveur.

Les premiers commentaires sur le retour au
vestiaire sont étonnamment lucides : nous
aurions pu gagner !
S’en suit une sorte de buffet dinatoire
debouts dans leur salle de convivialité, avec
des poufs. Non, non, ceux où on s’assoit
dessus.
Mais on n’est quand même pas dans le 7ème

arrondissement de Paris chez les bobos éco-
responsables qui dissertent finement autour

de salades aux graminées et autres pousses
de soja !

On est à LANTA , putain, avec Bruno, Francis et consors (en un mot) et ressemblons tout de même plus à
des gilets jaunes, même s’il y a certaines variations de couleur. Donc adieu la diététique bobo, vive le
cholesterol péri-urbain : charcuterie, pizzas, frites a gogo, fromages et bonbons arrosés de bière, de
Ricard et de Fronton !

En conséquence, les discussions s’emballent : gilets jaunes, boulets rouges, verts de gris, bleu-blanc-
rouge, idées noires. L’un d’entre nous remplaçant Daniel en tant que contradicteur néo-libéral de Bruno,

gilet rouge, avance même, pour se sortir de la pression, une maîtrise d’économie.
Au final de cette séquence qui a tenu plus de la pluie de boue que de la nuit debout (retour petit
bourgeois à la maison à même pas 1 heure moins le quart), on se demande si en termes de maîtrise,
celle de notre football ne s’avèrerait pas plus utile à l’avenir.
Promis, la prochaine fois j’enlève non pas le bas mais bien les palmes, qui ne sont vraiment pas
académiques.
PARCE QUE C’EST NOTRE PROJET !

Au lieu de vous plaindre, sachez que le « Swamp Soccer » est une manifestation annuelle, pendant
laquelle des équipes internationales disputent des matchs de foot dans une boue bien liquide ! Qui
s’inscrit ?

 

A noter : Aucun Alain – Aucun Daniel (sur 3) –Aucun Olivier
En revanche 3 Fred sur 4 et surtout 100% de Claude, de Eric, de Gérard, de Henri, et de Philippe !

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